Festival des Musiques du Monde
Ouverture du festival qui se déroule à l'église de Figari:
« Une oasis conviviale et ombragée où l’on s’installe pour découvrir la diversité des cultures, des langues, des instruments… »
Les concerts font voyager le public .
Ce programme s’inscrit dans une thématique propice à la découverte et aux rencontres .
Jeudi 15 septembre
Le festival de musique du monde pour sa première édition pose ses micros à Figari, à deux endroits différents : l'église du village et une petite place en son centre,
Piazza Longa.
Au programme de cette première édition , plusieurs artistes se sont donnés rendez-vous à ce carrefour musical : Tenore Su Remediu De Orosei , Surghjenti, Eppò, Dafné Kritaras , Alba ,Paloma Negra .
Un bel éclectisme dans les propositions, c'est ce qu'a voulu Guy Canarelli, le directeur artistique du festival entouré d'une équipe de bénévoles .
Le jeudi 15 septembre, c'est le groupe Su Remediu de Orosei qui ouvre le festival .
Ces jeunes sardes pratiquent et représentent la nouvelle génération du Cantu a Tenore à travers le monde, pratique de polyphonie vocale caractéristique de la Sardaigne. Elle se caractérise par un trio de chant en onomatopée et harmoniquement très compact accompagnant un soliste qui dans un registre plus aigu, chante un texte poétique, souvent lié aux fêtes célébrant la vierge Marie. "Surghenti" les rejoint sur l'autel de l'église pour un " Chjami è rispondi " . A travers un répertoire qui brasse les peuples, les musiques convergent , les mélodies nous donnent en partage une émotion de sang mêlé.
Puis c'est le groupe "Surghjenti" , bien connu dans la région puisque Guy ,un membre du groupe, est originaire de Tarabucetta , un hameau à flanc de côteau de Figari , qui prend possession de l'autel . Les complices de toujours commencent par des chants sacrés et profanes !
Il faut dire que le lieu se prête bien à ces chants où l'âme corse est sublimée entre douceur et puissance. Les "Surghjenti "nous font découvrir leur dernier album, onirique et poétique. Ils reprennent également des titres qui ont fait leur succès , un retour à la Source où l'eau venant des montagnes corses va rejoindre d'autres mers et porter les voix d'une terre sauvage et fière . Le répertoire se termine par un Dio vi salvi è régina empreint d'émotion où le public est en communion.
Nous avons trouvé une Clé de sol dans cette nuit étoilée pour ouvrir à d'autres aventures !
Sans oublier une équipe technique qui a donné une accoustique sans défaut à ce lieu sacré. Cela augure d'autres belles soirées !
Vendredi 16 septembre
Nous venons assister à la deuxième soirée du festival voyageur. Ce soir deux groupes , et encore deux univers singuliers !
L'église illuminée invite déjà au voyage.
L'Alba , un groupe corse , une musique hors d'âge intemporelle, ouverte sur le Monde.
– Quelle expérience visuelle , scénique , une atmosphère singulière , des sons venant de toutes les rives de la
Méditerranée. Si les polyphonies sont présentes , il y a des emprunts à d'autres rivages , Afrique, Italie, Grèce, Portugal. De quoi réveiller nos sens et notre imaginaire …Ne dit-on pas que la musique est le langage du monde le mieux partagé, et qu’elle peut se communiquer par-delà les cultures .
Les chansons sont longues , les instruments s'harmonisent avec des voix puissantes et douces . Lentement la magie opère , si l'on veut écouter un peuple , il faut écouter sa musique !
Puis vient l'entracte , le temps de rafraîchir nos sens et aussi se désaltérer .
C'est ensuite l'entrée de Dafné Kritaraz ,. Elle puise son inspiration dans les répertoires grecs (chants métissés de la Mer Egée, rebetiko, chants popularisés par les prostituées des quartiers malfamés d’Athènes) mais aussi chants séfarades d’Asie Mineure et répertoires de tout l’empire ottoman. C'est un enchantement, les racines grecques de l’aura , une forme de vibration lumineuse que le public ressent . Elle termine son tour de chant avec son complice de toujours, Paul , pour un moment d'intimité rare .
C'est le temps de partir , les notes de ces soirées résonnent encore comme une mélopée , une balade musicale effleurée par le sirocco.
Vivement demain !
Samedi 17 septembre
CONCERT / PALOMA NEGRA / Eppò.
Samedi , dernière soirée et cela promet d'être éclectique et électrique , nous changeons de lieu , le festival s'amarre sur une petite place du village (Piazza Longa) Ce qui lui donne une couleur singulière et originale , un coin caché silencieux bercé d'une douce paresse. Samedi s' éveille d'éclats de lumières et de sons, un moment inoubliable”.
La scène jouxte une vieille maison corse. Les lumières rouges et vertes lui donnent un air mexicain, un supplément d’âme. "La place est méditerranéenne par son animation, les couleurs des toits, les voix, l’éclat de la lumière” Et cela tombe bien , Paloma Negra ouvre les festivités. Depuis toujours imprégnés par la musique mexicaine et le flamenco , ils nous emmènent sur les sentiers des musiques du monde, du jazz et des chansons populaires. Paloma chante les peines et les passions d'amour. Le public est partie prenante de cette ambiance festive .
Puis pour clôturer le festival et de quelle manière ,
c'est le tour d'Eppò.
Ces 5 musiciens bastiais qui composent le groupe, sont depuis longtemps sur la scène insulaire . Le groupe nous entraine dans un mélange de sonorités traditionnelles et actuelles. Une alchimie poétique non dénuée d'humour, jouant avec le public qui n'en demande pas tant pour se joindre à la fête en allant danser dans une sarabande colorée.
On se balade sur les rives de la méditerranée. Une sorte de nonchalance et de douceur nous ramène à la source originelle : la Corse !
Paloma monte sur la scène pour le bouquet final .
Il a plané sur Figari pendant ces trois soirs un air de festival , un carrousel musical empreint de poésie !
Merci à Guy Canarelli et sa joyeuse équipe de drilles .
Rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine !